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Histoire de Vico Equense

 

Ses origines sont incertaines, mais par quelques découvertes archéologiques, la présence étrusque semble probable, civilisation dont la présence est attestée le long de la partie côtière qui va de Pompéi à Pontecagnano.

Les origines du nom de l'ancienne Aequa, dérive probablement de la nature "plane" du terrain en comparaison avec la chaîne montagneuse qui l'entoure.

Elle fut occupée par les Tyrrhéniens et ensuite les Samnites provenant des monts du Sanio, jusqu'à son passage sous la domination de Rome.

D’importants restes des nécropoles préromaines (VIIème av JC) furent retrouvés dans la zone, témoignant de la présence d'Étrusques, d’Osci puis de Samnites, qui se déplacèrent depuis les plaines nordiques vers le sud de la péninsule Italienne, avant l'arrivée des Grecs.
Alors que de la période romaine il reste seulement les ruines de deux grandes citernes. Le territoire de Vico Equense fit partie du duché de Sorrente (Sorrento) jusqu’à la domination angevine où elle devient une commune autonome.

A l’époque romaine, Equa (ou Aequana) atteint une prospérité importante par rapport aux autres villes de la Péninsule Sorrentine.

Le vicus romano était probablement un bourg dépendant de la localité de Stabia.
Elle se rangea du côté de la Ligue Sociale contre Rome.
Le bourg paya chère sa rébellion : Sylla en 89 av JC, rasa les territoires alliés avec Stabia qui subirent l'expropriation et dont les habitants furent expulsés.

Mais, Aequa renaît avec l'empereur Auguste, lorsque la Péninsule Sorrentine fut déclarée colonie romaine.

Le long de la bande côtière qui va de l'actuelle Marina di Vico jusqu'à la Pointe Scutolo, aujourd’hui séparés par la mer, mais autrefois contiguës, au 1er siècle av JC s’élevait une série de villas maritimes, qui avaient déjà rendu célèbre Stabia et Baia.

Mais l'âme de feu de ces terres ne tarda pas à se réveiller.

Après avoir subit en 62 et en 64 après JC, de terribles tremblements de terre, le village et les villas côtières furent enterrés par l’éruption du Vésuve de 79 après JC : année qui connue la destruction de Pompéi, de Stabia et d'Ercolano (Herculanum).

Après la splendeur impériale et la catastrophe de l'éruption, Vico entra dans un long tunnel obscur, marqué par les dévastations des Goths au VIème siècle, qui provoquèrent la naissance d'un bourg à l'actuelle Marina d'Equa, où se leva même l'Episcopat avec la Cathédrale, et d'un autre noyau habitaté dans la zone de l'actuelle Eglise de San Ciro.

Les incursions sarrasines du lXème conduisirent les habitants d'Aequa à chercher un refuge définitif sur les hauteurs. Puis après des siècles de silence, les angevins arrivèrent à Naples au XIIIème siècle, à Vico fut fondée une "Université".
Ce fut seulement après 1271, lorsque Charles II d'Anjou reçut en don du pape Sorrento et Vico, que cette dernière fut reconstruite et, comme le demandait les habitants, entourée de murs défensifs.

Il n'y a pas de traces de l'acte constitutif permettant d’établir en quelle année le territoire d’Equense fut détaché de Sorrento. Le plus ancien document répertorié est la lettre de Charles d’Anjou du 19 avril 1277 au giustiziere de la Principauté.

Vico fut le chef-lieu du territoire d’Equense, en y ajoutant l'appellation Equense pour la distinguer des autres centres habités qui avaient le même nom, et donna un apport déterminant dans la préparation de la flotte pour la croisade de Louis IX, roi de France, contre Tunisi.

Le centre moderne fut fondé par Charles d’Anjou (1285-1309), qui séjournait régulièrement dans la zone et transforma le bourg en petite ville. Le nom de Vico dériverait de Vici (de petits villages sur les routes principales) et devient ensuite Vicus Aequensis du nom du bourg principal, dit aussi « Bourg des Cavaliers ». En 1301, Charles d'Anjou y fit construire un château qui au XVIIème siècle fut restauré par le conte Girolamo Giusso qui lui lèguera son nom.

Vico fut cependant la proie des attaques des Pisans, des Aragonais et des mêmes des Sorrentins qui trahirent le roi Charles d’Anjou en 1284 devant le port de Naples, et assaillirent les Vicains qui lui étaient restés fidèles.

Après la période angevine et les expéditions punitives d'Alphonse d'Aragon pour soumettre Vico, l'histoire de cette ville fut le fief de diverses familles : des Carrafa aux Durazzo.

Au XVIIème, l'histoire de Vico est liée à celle de sa voisine Sorrente, vis-à-vis de laquelle la volonté d'autonomie a toujours été très forte.
Siège épiscopal depuis les premières décennies du VIIème siècle, elle compta parmi ses évêques Monseigneur Paolo Regio célèbre écrivain du XVIème et Monseigneur Michele Natale. Ce dernier paya pour ses idées libérales et fut exécuté à Naples par les Bourbons en 1799 pendant la révolution napolitaine.
Par le décret du 27 juin 1818 de Pi VII, le diocèse fut supprimé et le territoire regroupé avec l'archidiocèse de Sorrente.


Les traces des différentes civilisations qui ce sont succédées sur ces terres se lisent dans les églises, sur les portails, dans les coupoles et dans l'architecture caractéristique des Fermes, où la vie coulait tranquillement, consacrée à l'élevage des moutons et à l'agriculture.